Bien être de l'enfant avec la MTC
Bien être et santé de l'enfant en MTC
Le Xiao er Tuina , par son effet de stimulation physique, permet d'activer la circulation de l'énergie vitale et du sang, à désobstruer les méridiens et à assouplir les articulations. En provoquant dans l'organisme des modifications biophysiques et biochimiques qui activent la circulation lymphatique et sanguine, et accélèrent le métabolisme, il permet de chasser les œdèmes, d'éviter les extravasions de sang et d'éliminer les séquelles d'hémorragie (« éliminer les stases et les stagnations sanguines », selon le Neijing).
- Le premier volume parle de l'identification des syndromes et des qualités du pouls. Les prescriptions, les diagnostics et les syndromes possibles chez les nourrissons sont discutés.
- Dans le deuxième volume on y trouve, une étude de 23 cas jusqu'à 23 traités par Qian Yi.
- Le troisième et dernier volume explique les formules de phytothérapie les plus courantes, les compatibilités entre les herbes et les matières médicales et leur dosage spécifique.
La spécialité a continué à se développer pendant la dynastie des Ming (1368-1644 AD), et successive transmis en tant que tel au Japon et en Corée dans une évolution permanente reliant tradition ininterrompue aujourd'hui.
Est-ce que le xiao er Tuina a
ses limites ?
Certains tableaux cliniques
complexes ne permettent pas d’obtenir des résultats suffisamment concluants.
Pendant plusieurs années, de nombreux nourrissons sont venus en consultation pour des troubles du sommeil, accompagnés de pleurs nocturnes et diurnes dû a un problème de posture. Ces symptômes pouvaient s'associer à un reflux gastro-œsophagien (RGO), des convulsions, une impossibilité d’être allongé à plat sur le dos, ou encore une difficulté à téter, liée à une rotation limitée de la tête.
Les séances de Xiao Er Tuina apportaient une amélioration, mais les effets restaient souvent transitoires. Des recherches approfondies sur plus de 10 ans ont permis d’identifier la cause fondamentale de ces asymétries posturales chez le nourrisson. L'objectif était de relier les observations cliniques aux textes classiques de la Médecine Chinoise, pour mieux comprendre les origines de l’inconfort et les obstacles au développement harmonieux.
L’étude approfondie du Shang Han
Lun, combinée à l’application de la théorie des Cinq Mouvements, m’a permis de
construire une base théorique solide. À partir de celle-ci, j’ai pu élaborer
des protocoles efficaces et cohérents pour accompagner durablement ces
nourrissons dans leur rééquilibrage.
L'expérience clinique a mis en lumière l’importance d’une approche globale, souple et intégrative en pédiatrie, particulièrement face à des tableaux cliniques de plus en plus complexes.
En intégrant le Shonishin – une technique japonaise d’acupuncture pédiatrique non invasive basée sur des effleurements, tapotements et vibrations – j’ai constaté un élargissement considérable des possibilités thérapeutiques. Le Shonishin complète efficacement le Xiao Er Tuina, notamment dans des cas d’asymétries posturales, de reflux gastro-œsophagien (RGO), et dans des pathologies plus complexes telles que la paralysie cérébrale, l’attitude scoliotique, la plagiocéphalie, les maladies métaboliques rares ou encore les troubles du spectre autistique.
Par exemple, dans la prise en charge d’une paralysie cérébrale spastique, la combinaison d’un Tuina adapté à l’enfant et du Shonishin permet d’agir sur la mobilité articulaire, l’assouplissement tissulaire, et l’intégration des différentes phases du développement sensori-moteur (ventrale, latérale et dorsale).
À cela, l’usage des pochons aux herbes chaudes, s’est imposé comme une évidence clinique. En effet, le Li Yue Pian Wen affirme : « les traitements externes suivent les mêmes principes que les traitements internes ». L'application du pochon agit par la Surface (Biao), mais vise un rééquilibrage interne, avec une efficacité remarquable dans les asymétries du nourrisson, les spasticités des tableaux Wu Ying et la prévention tissulaire des Wu Ruan.
L’évolution de l’enfant est souvent lente, mais elle reste toujours progressive et positive, dès lors que l’approche est cohérente, individualisée et pluridisciplinaire.
Le shonishin, qui se pratique sans aiguille, a l’avantage d’être doux et adapté aux nourrissons, enfants et adolescents, favorisant ainsi une meilleure acceptation et une approche thérapeutique moins stressante. Cette intégration illustre bien que la pédiatrie ne se limite pas aux soins des tout-petits, mais doit aussi s’adapter aux besoins évolutifs des enfants plus âgés et adolescents, en combinant savoir-faire traditionnel et innovation thérapeutique que j’ai nommé « soins sino-japonais pour enfants ».
Ces observations rejoignent ce que l’on retrouve dans la littérature et les témoignages de praticiens spécialisés dans les soins pour enfants, qui soulignent l’efficacité du Shonishin pour améliorer la posture, le développement sensori-moteur et rééquilibrer l’énergie de l’enfant tout en étant sécuritaire et non invasif ;
En somme, l’adaptation de la pratique enseignée, associent des méthodes du Xiao er Tuina et du Shonishin démontrant une véritable ouverture vers des solutions complémentaires qui répondent aux défis cliniques complexes, tout en respectant le bien-être global des enfants.
Le Shonishin, est une méthode de soin japonais utilisant des petits outils pour effleurer, tapoter ou induire des petits mouvements vibratoire sur la peau. Cela a été mis au point au fil du temps avec un certain nombre d'outils spécialisés tels que le Teishin, une sorte de poinçon pour stimuler les points sans jamais percer la peau.Le terme «Shonishin » est un une traduction japonaise de l’expression chinoise « erzhen ». Il signifie littéralement «l'aiguille des enfants». Cependant, aujourd'hui, le terme japonais Shonishin se réfère à une tradition qui remonte du 17ème siècle.
Le Shonishin utilise une variété d'instruments inspirés des 9 aiguilles décrites dans le Zhen Jiu Da Cheng.
Le développement du Shõnishin est basé sur l’école Daishi, l’école la plus répandue au Japon, ainsi que sur le modèle du développement énergétique. Ce modèle a été mis en pratique pendant les dernières décennies. Il réunit la médecine traditionnelle sino-japonaise avec les toutes dernières connaissances dans les recherches des bébés et il est la base du développement Shõnishin. Il tient compte des niveaux de développement moteur, sensoriel, émotionnel et énergétique de l’être humain du point de vue de la physiologie traditionnelle chinoise et de la compréhension occidentale du développement des méridiens.